Marketing et réseaux sociaux – l’AGEFI

Découvrez une interview d’Olivier Perez Kennedy dans un article sur le marketing et les réseaux sociaux, par Anne Réthoret.

L’agence Enigma à Genève a monté une équipe de professionnels qui assurent la création de stratégies de communication sur le web depuis deux ans. Ils ont notamment travaillé avec le family office Sandoz, le parti libéral genevois et des marques comme Nespresso. Oliviez Perez Kennedy, CEO d’Enigma Prod, revient sur les tendances que l’on observe aujourd’hui dans le monde des stratégies web adaptées aux réseaux sociaux.

Comment voyez-vous évoluer les modèles des plateformes de réseaux sociaux?

Aujourd’hui, Facebook et Google totalisent à eux seuls plus de 90% des transits sur internet. En Suisse, Facebook est le 2e site internet le plus consulté, et Twitter est 10e devant le 20 minutes ou la NZZ. Quel média peut se prévaloir d’un taux de pénétration aussi haut? Les réseaux sociaux sont devenus un moyen de communication incontournable.

Les sociétés cherchant à communiquer plus activement utilisent-elles de nouvelles méthodes pour attirer les utilisateurs vers elles?

La présence sur ce type de média impacte deux fois plus les achats en produits, même dans le secteur bancaire ou celui des assurances. La plupart des sociétés sont donc présentes sur les réseaux sociaux. Cependant, la valeur apportée se joue plus en termes relation avec le client, qu’avec le nombre d’adhérents à un profil. Pour être précis, bien trop souvent les sociétés se font éblouir par le nombre de fans sur Facebook. Bien sûr, ce chiffre a une influence. Cependant, l’interaction est l’indicateur clé de performance à utiliser pour évaluer une stratégie et c’est justement vers ce type de marketing que nous évoluons.

Comment la stratégie de Google+ a-t-elle réussi en termes de marketing?

5 millions de membres en 1 mois cela a de quoi impressionner. La différence entre le lancement de Google+ et « Google Buzz » ou « Google Wave » vient de l’adhésion depuis l’interne. Google a fait participer ses employés à un projet dont le nom de code était « Google Me ». Aujourd’hui, faire participer ses employés à sa stratégie 2.0 est primordial pour créer un sentiment d’adhésion. Autre avantage, l’amélioration par Beta-test avant le lancement. Le terrain a aussi été formidablement préparé. Le bouton +1 seul n’avait aucune chance de fonctionner par exemple, mais dès que la couche Google+ lui est adjointe, il devient incontournable. Google a réussi à faire rentrer l’interaction humaine qu’il lui manquait face à Facebook. D’ailleurs le membre de Google+ avec le plus de contacts n’est autre qu’un certain Mark Zuckerberg.

AGEFI du 15 août 2011:

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