5 septembre 2011

Campagne fédérale et le 2.0

Le taux de pénétration des réseaux sociaux est plus élevé aujourd’hui en Suisse qu’il ne l’était à l’époque de l’élection d’Obama en 2008 aux Etats-Unis. Et pourtant, nos élites politiques sont encore très frileuses lorsqu’il s’agit d’investir les réseaux sociaux. L’outil web 2.0 est loin d’être maîtrisé et exploité à bon escient.

Les partis politiques : Il ne suffit pas d’être présent

Si l’on prend l’exemple du canton de Genève, Facebook comptait plus de 125’000 membres en août 2011, soit plus d’un Genevois sur quatre. Le nombre de fans sur les profils des partis semble annoncer un duel polarisé entre le PS et PLR. Le profil personnel Genève Solidaire réunit bien 3918 personnes, mais ils n’ont pas de candidats à ces élections. Les Verts sont très représentés, mais ils utilisent de la même manière un profil personnel plutôt qu’une page.



Cependant, dans le web 2.0, ce n’est pas le nombre de fans qui a le plus d’importance mais la relation: elle seule peut garantir la diffusion des messages (une interaction est un action de commentaire, un j’aime ou un partage). L’interaction illustre la force du lien, mais c’est aussi un facteur essentiel dans la diffusion d’un message. On observe qu’un groupe apparemment influent, comme Genève Solidaire, n’a presque aucune relation avec ses membres. Le PS est six fois plus en relation avec ses membres. Dans l’interaction, le PLR a une longueur d’avance, mais il est clair que le PS ne gère pas sa page de manière amateur.

Les candidats : Avoir trop d’amis peut être un frein

De nombreux candidats utilisent leur compte personnel pour discuter et interagir avec un maximum de personnes au lieu d’une page, comme Facebook le recommande.



Mais attention, si un profil Facebook est à l’origine d’un trop grand nombre de requêtes d’amitié (le « trop » étant défini par un algorithme gardé secret par le site), les requêtes, voire même le compte, peuvent être bloquées et Facebook peut imposer à l’utilisateur de supprimer des amis ou de quitter des pages avant de pouvoir à nouveau créer de nouvelles connexions… Que feront les candidats qui n’ont pas compris l’usage des pages si leur compte venait à être bloqué ou si on leur imposait une limite? Refuseront-ils les nouvelles amitiés ou quitteront-ils des amis de longue date pour aller chercher de nouvelles voix?

Pour information : différence entre un profil personnel et une page Facebook


Un profil d’utilisateur Facebook est limité (limite gardée secrète par le site) dans le nombre de requêtes d’amis qu’il peut envoyer. En revanche, une page peut accueillir autant de fans qu’il est possible d’en rassembler. Les pages proposent des statistiques détaillées des interactions et elles permettent d’envoyer des notifications à ses fans, ce que l’on peut très difficilement faire avec un profil Facebook sous peine d’être bloqué pour spam.

Cet article a été publié par Olivier Kennedy
le 5 septembre 2011
dans #Autres
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