
Publicité sur demande
Imaginez pouvoir choisir la publicité dans les pages de votre journal, avant votre série préférée ou sur un panneau pendant que vous êtes pris dans les bouchons.
Souvent les publicités que nous voyons n’ont rien avoir avec nous… Récemment, sur Facebook, on me proposait d’acheter la tenue d’un club de football, et en allemand…. Je n’aime pas le football. Et en allemand? Cette publicité est une perte de temps pour moi et pour l’annonceur.
En revanche, si l’on supprime peu à peu ces publicités incongrues sur Facebook, d’autres messages plus adaptés à mes goûts apparaissent. Depuis quelques jours, je vois des offres pour du vin, des hôtels design et des accessoires pour mon iPad. FacebookAd s’améliore non seulement en écoutant les annonceurs, mais surtout en écoutant les cibles des publicités.
C’est aussi sur ce principe que fonctionne Google AdWords. Pour avoir la meilleure position sur ses sites, Google ne tient pas seulement compte de votre budget ou du prix que vous êtes prêt à payer par clic. Même en étant le plus grand enchérisseur, vous ne serez pas forcément à la meilleure position. Google donne plus de valeur à la satisfaction de la cible de la publicité qu’au prix que l’annonceur est prêt à payer. Ce business modèle innovant est de plus en plus adopté par les nouveaux espaces publicitaires, non seulement pour faire plaisir aux cibles des publicités, mais surtout par souci d’efficacité.
Les dernières études de « Eyetracking » le montrent bien, nous évitons la publicité instinctivement. Une fois qu’une zone a été définie comme zone de publicité n’ayant pas d’utilité, nous ne la regardons plus. Elle a beau clignoter ou changer de couleur, elle n’attire pas notre attention. La seule manière efficace d’attirer l’attention est de rendre service.
Exemple d’Eyetracking
Tous les vendeurs d’espaces média devraient s’inspirer de ces systèmes. Rêvons un peu… Et si il y avait une prime en fonction de la qualité de la publicité dans les journaux? Selon la pertinence de l’information et l’adéquation avec le public dudit journal, une pub coûterait 5 ou 10 pourcents moins cher. Ou alors un meilleur positionnement : sur la page de droite, de bonnes publicités ciblées, et sur la page de gauche, l’emplacement réservé aux annonceurs qui n’analysent pas le marché et se contentent de faire de la réclame sans information complète.
Si un journal osait faire ça, il serait lu davantage, plus apprécié de ses lecteurs et captant facilement l’attention. Il y a fort a parier que ses rentrée publicitaires augmenteraient de manière significative. La télévision sera certainement la première à adopter ce genre de système car avec la vidéo sur demande et les émissions enregistrées, on peut zapper les pubs. Pourtant, les pages shopping dans les magazines sont souvent très appréciés. La publicité sur demande, un win-win entre le marketing et le consommateur.
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