26 juillet 2011

Google+

Google vient de révéler son produit le plus secret, projet longtemps connu sous le nom d’Emerald Sea ou dernièrement Google Me. Suite au flop consécutif de Wave et Buzz – les deux premiers essais de Google pour s’offrir une part du gâteau social – Google a fait preuve d’une certaine perspicacité et semble avoir su tirer intelligemment les leçons de ses précédents échecs.

atra ipad 960 021

Orkut étant un peu un cas à part, car si le premier réseau social de Google n’est pas si populaire aux Etats-Unis, il est par contre très prisé au Brésil et en Inde. Google n’a d’ailleurs pas toujours entièrement réalisé ses services mais a plutôt grandi en avalant gloutoneusement start-up après start-up, dont la plus connue restera sans doute Youtube. Toutefois, certaines des pièces maîtresses du géant Google sont directement issues de ce fameux temps libre dont dispose chaque employé, comme ce fut le cas pour Google Maps, devenu aujourd’hui l’un des services les plus répandu et apprécié de la firme. Pour l’anecdote, le nom Orkut vient de son créateur, Orkut Büyükkökte développeur chez Google.


Afin d’obtenir un mapping des relations entre internautes et leurs influences (ce que l’on appelle « social graph » et que facebook a su acquérir avec talent), Google a dû revoir sa copie et s’affranchir du succès de gmail. En effet, Wave a principalement souffert d’être basé sur le modèle de l’inbox et intégrait difficilement la dynamique de la timeline, si agréablement bien gérée chez facebook et twitter. Pour réussir sur le terrain de facebook, Google a dû prendre le soin d’analyser quelles étaient les limitations originelles du concept de Mark Zuckerberg et a tenté de les dépasser. Il a fallu également intégrer certains éléments du modèle d’interaction si simple de twitter. Et c’est sans doute sur ce point que Google a eu l’audace de ne pas se limiter à une vulgaire copie ou clone de facebook.


L’équipe de Google+ a été menée par Andy Hertzfeld, un vétéran de l’expérience utilisateur chez Apple. Il est reconnu pour avoir posé les bases du modèle d’interaction de Mac OS entre 1979 et 1984. C’est à lui que l’on doit Google Circle, pierre angulaire du service Google+ : cet outil représente une véritable révolution par rapport à la gestion parfois désastreuse de la vie privée et de la publication sur facebook. La publication ainsi que le choix de visibilité est au coeur du service, donnant une sensation de contrôle et une finesse unique sur le web. Loin d’avoir simplement ajouté un produit à son offre, Google a finalement réussi un pari très audacieux qui consiste à lier tout son écosystème autour de Google+. L’expérience se retrouve ainsi unifiée et permet un outil totalement transversal, de Google Reader à Gmail en passant pas Picassa, au travers de cette barre de menu gris foncé que beaucoup n’ont pas vu arriver.


Le succès de Google + tient principalement dans son architecture d’informations et tout particulièrement celle de « Cirlces ». En effet, le modèle proposé permet à l’utilisateur d’organiser ses connections librement et ne force pas à l’utilisation du modèle bidirectionnel de facebook. L’interface est maintenue à un niveau de simplicité graphique proportionnel à son niveau d’interaction particulièrement complexe: le soin apporté aux détails, sans jamais être gratuit, donne à chaque opération ce petit plus que l’on a l’habitude de voir chez Apple et qui surprend dans l’univers plutôt froid de Google. Par exemple, le nombre des +1 qui change, le Circle qui roule vers la gauche lorsque il est supprimé ou la possibilité de naviguer les mises à jour de statuts au clavier.


Google, dont le principal problème a toujours été la fragmentation de ses supports mobiles comme de ses services, est sur le point de réussir son plus grand challenge. Trouver son second souffle et harmoniser son offre à l’aide d’une approche transversale, de Chrome à Android en passant bien sûr et vous l’aurez deviné par Google Ads et AdSense. La grande question, qui reste ouverte, concerne l’avenir de Youtube. Sera-t-il intégré dans l’interface nouvellement unifiée? Au final, Google+ est une leçon d’ergonomie et d’expérience utilisateur. La navigation des notifications peut se faire au clavier directement dans la barre supérieure depuis n’importe quel service. L’intégration de Google Talk est très intuitive est semble complètement naturelle. L’expérience est construite sur la notion même de diffusion d’informations à des groupes particuliers, ce qui, chez facebook par exemple, est non seulement très peu utilisé mais reste une fonctionnalité difficile d’accès et peu compréhensible.


De son côté, Facebook travaille sur son propre navigateur et a annoncé la sortie cette semaine de son outil de téléphonie VoIP calqué sur Skype répondant ainsi au nouvel outil de Google,

Retrouvez l’équipe d’Enigma sur Google plus:


+Olivier
+Pascal
+Loriane
+Loris
+Sophie
+Laurène

Newsletter
Soyez parmi les premiers à lire l’actualité Enigma. News, réalisations, articles de blog et innovations.
01
Agence 360°
02
Stratégies sur mesure