9 août 2016

Succès d’Adblock: les bloqueurs de publicités

Le succès des Adblocks ne peut plus être considéré comme un épiphénomène. En 2015, ils ont progressé de 41% et aujourd’hui c’est près de 200 millions de personnes qui naviguent sur le web sans voir les publicité mises en place par les marques. Est-ce bien, est-ce mal je ne rentrerai pas dans le débat.

Mais cela est révélateur d’une lame de fond que nous avions déjà évoquée: la publicité agace et je comprends pourquoi. Appréciez-vous d’être coupé au milieu de votre lecture par une publicité qui envahit soudainement votre écran, publicité bien souvent sans aucun rapport avec vos centres intérêts? Et bien pas moi. Voilà pourquoi je recommande souvent d’éviter ces formats intrusifs. J’ai interviewé plusieurs personnes utilisant AdBlock et deux points reviennent systématiquement dans les réponses que j’ai récoltées. Et détrompez-vous ! Ces deux points ne sont pas liés à une défiance du système de publicité, un tracking excessif ou un refus de la société de consommation. Si tel était le cas, ces logiciels n’auraient pas autant de succès.
Ces deux points sont:


  1. “Après la visite d’un site j’en avais marre de voir toujours la même paire de chaussures… en plus je l’avais déjà achetée.”

  2. “Les publicités que je voyais étaient trop stupides moches, et sans intérêt…”


C’est en entendant ses différentes réponses que je me suis dit qu’AdBlock fait un travail de nettoyage fantastique pour le marketing.

Arrêtons-nous sur ces deux points:

Point 1 – Le retargeting c’est comme le sel

Le retargeting est un outil fantastique et permet de continuer une relation entre la marque et ses clients mais certaines marques ou certaines agences l’utilisent sans le doser. Une absence de capping va rendre la marque envahissante plutôt que bienveillante et vous allez finir par obtenir l’effet inverse de celui recherché. Pensez au sel en cuisine: une pointe de sel relèvera le goût d’un plat et vous vous en souviendrez. Trop de sel et vous ne saurez même plus ce qu’il y avait dans l’assiette, et vous repartirez avec un souvenir amer.
Si l’on plafonne le nombre de vues et que l’on espace les moments de retargeting, les résultats obtenus seront bien meilleurs, on le sait. Bien sûr, cela demande un peu plus de temps de gestion…

Point 2 – Publicité si tu n’as rien à dire, tais toi!

Une publicité doit raconter une histoire, proposer un univers, être variée et véhiculer un message. Vous l’aurez donc compris, une saucisse et son prix d’achat, ce n’est pas un message, c’est une information.
Le jour où des gens pourront dire « tu n’as pas vu la dernière pub, elle est top», ceux qui ont installé un Adblocker commenceront à vouloir le désinstaller. Pour cela, encore faut-il que les agences et les marques écoutent le principal intéressé, soit l’utilisateur. Dire qu’il est au centre n’est qu’un voeu pieux si l’on ne lit pas les datas qui nous permettent de savoir ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas.

Adblock, qu’est-ce que c’est?

Ce sont ces logiciels faciles à installer qui permettent de ne plus voir de publicités. Ces logiciels tuent le revenu publicitaire, qui est souvent le seul revenu de tout ceux qui publient des contenus gratuits.
Si les publicitaires proposaient de vrais contenus aux personnes susceptibles d’être intéressées par ce contenu, le nombre d’installations d’Adblock ne serait pas aussi important. C’est finalement un bon indicateur sur la qualité du travail des publicitaires.

Cet article a été publié par Olivier Kennedy
le 9 août 2016
dans #Autres
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